Monday, January 20, 2014

Trop peu d'abeilles en Europe

Trop peu d'abeilles en Europe!



« En Europe, il y a trop peu d'abeilles » s’inquiètent les chercheurs. S'il y en avait plus, la production de biocarburants pourrait s’améliorer de manière significative. Et ce, seulement avec l'aide des insectes, sans pesticides ni engrais supplémentaires.

Au début, il est vrai que cela semble paradoxal : apiculteurs, écologistes et scientifiques se plaignent qu'il n’y a pas assez d’abeilles et pour polliniser fruits et légumes. Mais en même temps, les statistiques indiquent que les populations d'abeilles ont augmenté dans le monde ces dernières années, d’environ 7%.

Pourquoi cette augmentation ?  « C’est le fait qu'il ya encore plus d'apiculteurs » nous enseigne Peter Rosenkranz de l'Université de Hohenheim, à Stuttgart. « 95% des populations d'abeilles appartient à des apiculteurs », ajoute le biologiste. Et l'apiculteur peut déterminer le nombre d'abeilles qui bourdonnent dans les champs  aux alentours. Mais malheureusement, ils subissent de lourdes pertes chaque année. Beaucoup d’abeilles sont affaiblies par les produits chimiques mais également le parasite « varroa ». En hiver, de nombreux individus meurent dans les ruches- parfois 30% en une seule année - et doivent être remplacés au printemps.

Un problème plus important cependant reste le stock d'abeilles sauvages. En Allemagne, il existe environ 500 espèces, y compris les bourdons. Là où l'agriculture intensive sévit, beaucoup de pesticides sont utilisés, et il n'existe pratiquement plus d'abeilles sauvages.

Abeilles to go.

Les abeilles sont des animaux travailleurs. Toute la journée, elles recueillent le pollen et effectuent la pollinisation des plantes. L'apiculteur obtient le pollen et le miel, tout comme l’agriculteur sa récolte. « Une situation gagnant-gagnant », dit Rosenkranz, qui précise que ses revenus augmenteraient si l’air était plus pur, même sans l'utilisation de pesticides ou d'engrais. Et d’ajouter « Il y aurait tout simplement plus d'abeilles ».
Et c’est précisément l’objectif de scientifiques qui ont récemment publié une étude dans la revue en ligne PLoS ONE : Ils exigent plus d'abeilles pour obtenir plus de plantes afin d’augmenter la production de biocarburants : notamment pour le colza, le tournesol et le maïs. Peter Rosenkranz défend cette théorie. Le revenu gagné sur les champs de colza, dit-il, pourrait être augmenté de 30 à 40 %, « si on met en place les colonies sur un calendrier précis ». L'agriculteur recevrait de l'apiculteur autant de ruches dont il a besoin pour son domaine et paierait pour cela. Les animaux font alors le reste ! La pollinisation comme « service extérieur » est une tendance qui commence juste en Europe, ajoute Rosenkranz. Dans d'autres pays, comme les Etats-Unis ou la Chine, elle est déjà largement utilisée.

La seule question qui reste : quelles plantes voulez-vous? Le colza ou le tournesol fournissent un bon miel. Malheureusement, pour la production de biocarburants les agriculteurs en Europe plantent principalement du maïs . Mais le maïs, ajoute le scientifique, « n'est pas une plante à laquelle sont particulièrement attachées les abeilles. » Avec le maïs, les apiculteurs ne gagnent pas d'argent. C'est pourquoi ils préconisent de choisir d’autres plantes pour la production de biocarburants, afin de «fournir une source de nourriture pour les insectes pollinisateurs ; les fleurs étant d'un intérêt pour les apiculteurs. "

Plantes combustibles « abeillophiles »

Des alternatives existent. Théoriquement, un champ de fleurs mixtes pourrait également fournir du carburant. Le revenu serait certainement inférieur,  environ 30 à 40 %, et ainsi à la place de monocultures diverses, des champs propices aux abeilles. Seuls les agriculteurs seraient réticents, craint Rosenkranz . Et il est difficile de les convaincre à renoncer à seulement 5 à 10 %  de leurs chiffre d’affaires en faveur d’une  meilleure valeur écologique d’un pré fleuri.

Les scientifiques du Centre de Technologie agricole Augustenberg à Karlsruhe (LTZ, Karlsruhe) testent actuellement différents champs de mélanges de fleurs. Tout d’abord, ils devraient être « abeillophiles » en ayant une plus grande importance écologique et d'autre part, être utilisés comme cultures énergétiques en fournissant bons rendements.

traduit de l'allemand par Paul-Vincent Hubert
original par Judith Hartl, Deutsche Welle, 17-01-2014


Saturday, January 11, 2014

Agroforesterie: Conférence d'Alain Canet en vidéo (Association Française d'Agroforesterie, video IFVSudOuest)


Agroforesterie: Conférence d'Alain Canet en vidéo 
(Association Française d'Agroforesterie, video IFVSudOuest)

Voir la conférence :
L'agroforesterie par Alain Canet (Association Française d'Agroforesterie) ici:

L'agroforesterie désigne une mise en valeur du sol fondée sur une association de ligneux et de cultures ou d'animaux sur une même surface afin d'obtenir des produits ou des services utiles à l'homme. Son intérêt réside dans les interactions agronomiques, écologiques (amélioration du sol, modification du micro-climat,
augmentation de la biodiversité fonctionnelle), et économiques (amélioration des revenus, diversification des productions, etc.) créées entre les arbres et les plantes cultivées ou les animaux.

Cette communication a été réalisée au cours des Premières Assises des Vins du Sud-Ouest qui se sont déroulées le 10 décembre 2013 à Toulouse.
(issu du profil youtube de IFVSudOuest)

Si vous voulez en savoir plus, consultez la page wikipedia sur l'agroforesterie: